bio

   Ma mère, puisqu’il faut bien en passer par là, s’amusait non sans une certaine amertume de mon nomadisme nutritionnel passant sans état d’âme d’un jambon-beurre à un étoilé avec la même appétence. Avec le même amusement, mais sans aucune amertume, je constate qu’il en va de même avec mon parcours professionnel et qu’à un peu plus de soixante ans je reste un débutant curieux des images sous toutes leurs formes.


    Formé aux arts plastiques à l’Atelier Met de Penninghen puis aux Arts Décos (ENSAD École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs), j’ai intégré comme graphiste l’Atelier de Montrouge (Grand Prix National d’Architecture 1981) sous la direction de Jean-Louis Véret. Je rejoins ensuite le département communication d’un grand groupe automobile suédois. Nous nous quittons bons amis et cela me permet, à l’aube des années 90, d’entamer un parcours d’auteur photographe et graphiste indépendant riche de multiples expériences où mon nomadisme confirmé trouve sa pleine mesure.


    Directeur Photo avec le collectif d’autoproduction Spy Films crée par Mathieu Riboulet et Pierre Léon, je suis aussi directeur artistique sur les suppléments spéciaux du JDD ou sur une collection pour Hachette Livres. Aussi à l’aise avec face à mon objectif Jeanne Balibar ou le comité de direction du groupe Lafarge, les expériences se suivent et souvent se chevauchent : un peu de com’ politique par-là (plutôt à gauche…) de la com’ institutionnelle par-ci (à droite, à gauche) mais le but reste le même : mettre en image, quel que soit le moyen – photo, graphisme, print, web, analogique, numérique, vidéo… – et surtout garder la fraîcheur d’un débutant.


    Oui, mais comment ? Comme n’importe quelle entreprise qui pour conserver un acquis mercantile est obligée de se remettre en question et pour durer, d’avoir un labo « recherche et développement ». Ce labo, c’est pour moi une pratique personnelle où je réalise et montre des images dans le seul but d’exprimer mes sentiments bruts au travers d’expositions physiques comme virtuelles. Je le fais, comme au Centre d’Art Contemporain Chanot ou au Grand Palais au Salon des Artistes Décorateurs, ou encore avec un travail historiel et mémoriel au cours d’une résidence conjointe avec l’Historial de Péronne et le Lycée Agricole d’Abbeville. Aussi de façon dématérialisée sur différents sites comme plateformag.com ; loeildelaphotographie.com ou je présente mon dernier travail « une heure, un kilomètre » travail pour lequel j’ai développé un site dédié : www.1h1km.com


    Nomade je suis, débutant je resterai, pour garder cette même émotion à faire des images toujours nouvelles. 

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