Ce travail est en cours de réalisation, 

une petite vingtaine d’images (sur soixante..) étant déjà produites 

sur fonds propres permettant de valider 

les différents aspects techniques comme esthétiques du projet. J’en présente une sélection ici.

La production nécessitant un budget conséquent, 

repérages, déplacements, prises de vues, post-production, édition...  et en vue de mener à bien la réalisation de ces images, 

je suis en quête de financements et de soutiens 

avec les différents partenaires locaux comme nationaux 

pouvant être concernés par cette thématique. 

Le dernier rapport du GIEC confirme ce que les précédents esquissaient : le monde de demain ne sera plus celui d’aujourd’hui. La température monte, les inlandsis fondent, l’océan s’acidifie, le niveau de l’eau grimpe… La prise de conscience est unanime mais chacun peine à se rendre compte de ce que les chiffres, les graphiques et autres tableaux comparatifs disent de notre réalité de demain. Moi le premier.

Mon projet consiste à illustrer ce scénario par l’intermédiaire de prises de vues paysagères réalisées sur les entrées des principaux ports de commerce et de pêche du littoral français (une soixantaine). Abris mais aussi portes ouvertes sur le monde, lieux d’échanges vitaux, tant culturels qu’alimentaires, bâtis dans la pierre, les ports résistent aux vents et aux marées depuis parfois des siècles. Nous les croyons immuables, indestructibles. Ils forment des repères pour les marins, les géographes, les voyageurs avec ou sans ticket. Et pourtant… Pourtant, demain, il se pourrait que notre inaction face à l’urgence climatique engloutisse ces ports, laissant les eaux gagner du terrain jusqu’à recouvrir le bâti.

À partir des photographies originales d’entrées de ports que je me propose de réaliser, je souhaite utiliser le principe de « réalité augmentée » pour figurer, par-dessus ces images, la montée du niveau des eaux et leur effet sur le paysage. En post-production, la colorisation de la mer selon la nature des marées ajoutée au floutage des infrastructures devenues subaquatiques peuvent encourager le questionnement.

Cette composition contrastée, la même inlassablement répétée sur une soixantaine de photos, pourrait faire l’objet d’une scénographie renforçant la prise de conscience. Et peut-être inciter à donner au « monde nouveau » une chance de changer la donne.

L’ensemble de ces images pourra donner lieu à une exposition, éventuellement itinérante sur les lieux même de prise de vue et à l’édition d’une monographie, enfin, d’une future utilisation dans une PŒM (Petite Œuvre Multimédia).

Au delà d’un projet à vocation artistique c’est aussi une bonne occasion de sensibiliser les publics à des thèmes qui malheureusement restent pas ou peu  pris en compte malgré de nombreux avertissements. C’est aussi pour moi l’occasion de montrer l’aspect citoyen nécessaire aujourd’hui à une pratique artistique affirmée.